Encore une fois on partage avec plaisir le récit d’un vol fait par un de nos membres dans un décor exceptionnel! Merci à Marc.
Récit du vol vers Le Mont Blanc et la Chartreuse le 15 mars 2017 F-BUHR
Je suis parti de Chalon par un beau mercredi matin en direction de Grenoble le Versoud. Objectif : Faire faire une balade à ma maman et deux de ses amis amateurs de montagne et de randonnée.
Contact à 7:37 locale, le temps était ensoleillé mais relativement brumeux sur les basses couches, donc dès 2000 ft j’avais l’impression de faire un vol «on top» ; mais aussi, très rapidement après le décollage j’ai vu le Mont-Blanc, la chaîne de Belledone, les sommets de la Chartreuse, et même les aiguilles d’Arve. Facile alors de suivre un cap.
En m’approchant des montagnes, vers le lac de Paladru, la brume s’épaississait sur Grenoble, à tel Point que je me suis demandé si ça passait encore. La particularité de l’arrivée sur le Versoud par le Nord-ouest est qu’on ne reçoit les fréquences que lorsqu’on est déjà presque dessus, sur le col de Clémencières ! Dès que j’ai pris l’info Alpha sur l’ATIS, je prends contact et le contrôle me donne la 04 directe en très longue finale. Je me gare, il est 08h50 locale.
Je prends mes passagers, et nous voilà partis. En remontant la vallée de l’Isère en direction de Chambéry on peut voir que le Mont-Blanc est dégagé, avec un ciel légèrement voilé. J’avais préparé cette nav’ et pris la dernière météo le matin. Vent Nord-est 10 à 15 kT et QNH 1030, temps adapté pour un vol au dessus des glaciers.
Mes passagers sont partants ! Ce sont des randonneurs chevronnés de la région, qui connaissent les moindres recoins des lieux que nous allons survoler.
Le vol se passe sans encombre, et je passe sur Chamonix à 12500 ft pour le tour habituel. Nous attaquons au dessus du glacier du Tour , le plus près de la Suisse, où nous pouvons voir des avions atterrir sur le glacier. C’est très impressionnant car on se rend alors compte des distances et de la taille des montagnes qui nous entourent.
Ensuite nous entrons au dessus du glacier d’Argentière. Quelques turbulences au passage sous le vent de l’aiguille d’Argentière. Et enfin au dessus de la mer de glace. Les quelques turbulence sous le vent Nord-est m’ont fait renoncer à aller sur le glacier de Talèfre, donc nous nos sommes dirigés directement vers les grandes Jorasses puis passage sur le col du midi, assez près de l’aiguille du midi pour faire coucou aux skieurs qui y étaient montés. Un 2ème passage identique puis nous repartons vers la vallée du Grésivaudan, en faisant un petit coucou au refuge du Goûter au passage.
Nos amis étant des férus de la Chartreuse, la balade s’est poursuivie par un survol de ce massif, près duquel j’ai moi aussi grandi. De plus basse altitude, il n’en est pas moins beau et attirant que le Mont-Blanc. Les adjectifs ne manquent pas, et pour ma part je trouve que la Chartreuse dégage une espèce de mystère et un côté accueillant. Ses sommets sont majestueux et ses multiples pitons lui donnent un charme inégalable. J’ai la chance que nos amis en connaissent chaque recoin et peuvent décrire le nom de chaque caillou, vallée ou col.
Retour au Versoud après 2h de vol. Le temps d’avaler une part de tarte (du resto de l’aérodrome, je le conseille), régler mes formalités administratives, et me voilà reparti pour Chalon, par la Chartreuse à nouveau. La brume s’est levée, et je fais un vol plutôt tranquille au niveau 065. Début de descente à 250 ft/min à partir de Bourg autorisé par Lyon, puis CC et directe 35 à Chalon sur info de l’AFIS.
Le vol se termine à 13h30 locale environ, juste assez pour être au boulot à 14h…les collègues auront du mal à me croire !
Le récit complet est disponible en téléchargement en format PDF : Recit-du-vol-vers-le-Mont-Blanc-2017-03