Marc, un ami pilote membre de l’aéro-club, partage avec nous son vol vers Montpellier et Toulouse au départ de Chalon sur Saône, l’espace d’un weekend.
Vol vers Toulouse
Je suis parti le vendredi après-midi en direction de Montpellier d’abord, par beau temps, seul accompagné de Tigrou, la peluche de Jérôme, qui a joué le rôle du copilote. Le beau temps et vent faible m’ont permis de prendre la route la plus directe: verticale de Villefranche Tarare, puis St Chamond, St Agrève et Alès avant d’intégrer Montpellier par N et NE.
C’est vrai que par temps venté, le passage des Cévennes est franchement inconfortable, à moins de monter au dessus de 8000 pieds, et c’est pas toujours gagné ! Les pistes aussi ont été idéales: 17 à Chalon et 12L à Montpellier, intégration directe en base main gauche. Malgré tout, un vent travers droite par rafales jusqu’à 15 kT au sol a rendu l’atterrissage assez délicat.
Un tour au carburant, je reconditionne l’avion et vais à l’aérogare pour régler mes formalités et récupérer Isabelle et Anicia pour le vol suivant vers Toulouse. J’ai mes petites habitudes à Montpellier, car j’y suis venu plusieurs fois, et la taxe d’atterrissage est raisonnable.
Enfin on repart pour Toulouse en fin d’après-midi, vent et soleil de fin de journée en plein face, ça s’annonce pas facile. Tigrou et Anicia sont passés à l’arrière, pendant qu’Isabelle était ma copilote. On doit arriver avant la nuit à Toulouse, car Lasbordes n’est pas agréé de nuit.
J’avais préparé une nav directe par la montagne (Bédarieux et Castres) et une alternative par la plaine (Carcassonne). La directe a été largement praticable, et certainement plus belle, malgré le soleil dans les yeux…au moins ça m’a fait le cap à suivre, parce que j’avais environ 10 degrés de dérive à gauche. Pendant que je tentais de garder les yeux ouverts face au soleil, Isabelle s’occupait du GPS et du VOR.
L’arrivée à Toulouse Lasbordes s’est faite au coucher du soleil; on en a profité pour faire quelques photos de Toulouse. En finale 33 à Lasbordes, Blagnac a l’air à portée d’aile.
Le dimanche, route inverse. On doit reposer Anicia à Montpellier avant de remonter à Chalon. Le temps est beau, Nous partons vers 19h de Toulouse, et avec un léger vent arrière on arrive rapidement à Montpellier par la même route directe. C’est le rush du dimanche soir, donc le contrôle m’oriente sur la piste « club » 12R, mais c’est direct base main droite.
Après avoir laissé Anicia et fait nos formalités, nous embarquons à la nuit, Isabelle, Tigrou et moi, alors que les divers Airbus et Boeing sortent de leur stationnement. Je suis le plus étonné quand le Contrôle m’envoie sur le taxiway de la grande piste, quasiment sous les réacteurs des « gros ». Heureusement pour moi celui qui me précède doit remonter la piste pour un problème avec un passager turbulent, je n’aurai donc pas de risque de turbulence de sillage. Chez moi, tout le monde est bien sage, y compris Tigrou en place arrière.
Je décolle de la 30R et choisis à nouveau la route directe. Passé Alès ça commence sérieusement à secouer, je demande à monter mais le Contrôle ne me l’accorde pas tout de suite. Quand je peux enfin monter, je me pose au niveau 075, et là plus aucun mouvement désagréable. Le vol se passe sans encombre. On est passé avec Marseille et avec Lyon, tout deux très occupés par les vols commerciaux, ils ne perdaient pas de temps avec nous. À tel point qu’après la clairance pour Lyon, le Contrôle ne m’a rappelé qu’une fois de l’autre côté de la TMA pour me demander si tout allait bien !
C’était le moment d’entamer la descente. Arrivés à Chalon vers 23h locale, atterrissage en douceur, appel pour clôturer le plan de vol et rangement de l’avion…fin du week-end…les yeux plein d’étoiles !
Le récit complet est disponible en téléchargement en format PDF : Recit-du-vol-vers-Toulouse.pdf